Pour corriger les maladresses de l’époque ou offrir plus de diversité à l’écran, les remakes peuvent donc créer de nouveaux personnages, à l’image de la jeune marionnettiste dans Pinocchio ou la reine et mère adoptive d’Éric dans La Petite Sirène
En revanche, le scénario ne s’intéresse à eux qu’en surface et ne prend ironiquement jamais le temps de les développer correctement, si bien qu’ils parasitent un récit qui était parfaitement ficelé et torpillent une narration jusqu’ici très cadencée et donc efficace. Le cas le plus aberrant est certainement celui de Peter Pan & Wendy, où plusieurs séquences (comme le passage de la lagune aux sirènes et celui dans la tribu d’Amérindiens) ont été supprimées, mais pas nécessairement remplacées. Le film dure donc 30 minutes de plus que le film de 1953, mais il s’y passe deux fois moins de choses, si ce n’est des dialogues d’un ennui mortel.
AVIS DE RECHERCHE POUR DISPARITIONs INQUIétantes Y a-t-il un capitaine à bord du navire ? Avec Alice au Pays des merveilles, Tim Burton a posé ses griffes sur l’univers de Lewis Caroll et l’imagerie du film de 1951 en y injectant son style fantastico-gothique. Que le résultat plaise ou non, ce remake présentait une singularité dans son approche narrative et esthétique, qu’on a malheureusement de plus en plus de mal à retrouver dans les dernières productions de Disney. À l’image des films Marvel de plus en plus impersonnels, filmés et montés de la même façon, les remakes de la firme sont devenus d’autres produits d’usine ultra calibrés et génériques où se diluent les personnalités, qui n’ont certainement qu’un contrôle assez restreint sur « leur » travail.
Si certains réalisateurs engagés sont plus de bons faiseurs que des cinéastes identifiables, comme Jon Favreau (Le Livre de la Jungle, Le Roi Lion), Bill Condon (La Belle et la bête) ou Charlie Bean (La Belle et le Clochard), d’autres noms plus reconnus ont rejoint la fabrique. Là encore, qu’on aime ou pas leur cinéma, leur présence aurait pu offrir une vision d’auteur et des ambitions cinématographiques à ces simples films de commande tout en faisant un pas de côté par rapport aux classiques.
Tom à la recherche de Robert Mais si ce n’est au générique, on se demande où est passé Guy Ritchie dans Aladdin, Robert Zemeckis dans Pinocchio et David Lowery dans Peter Pan & Wendy (alors même qu’il avait réussi à insuffler un peu de son art dans le surprenant Peter et Eliott le Dragon). Cette homogénéisation des films est couplée au lissage des histoires, dont le moindre aspect un peu plus rugueux est poli à l’extrême.
Parmi les scènes cultes et un poil traumatisantes du catalogue, il y avait par exemple celle de la transformation en âne dans Pinocchio. Censée marquer les enfants pour les dissuader de mal tourner (comprenez faire l’école buissonnière, boire de l’alcool et fumer), la scène est totalement aseptisée dans la version de 2022 et ne suscite jamais l’effroi et le choc de la version originale, tandis que les cigares ont disparu à l’écran dans un puritanisme assez contradictoire. Il est d’ailleurs très probable qu’on fera le même reproche au Blanche-Neige de Marc Webb (The Amazing Spider-Man), ou au Hercule que pourrait réaliser Guy Ritchie, à défaut d’Aladdin 2.
La FAUSSE PROMESSE TECHNIQUE 50 nuances de vert Ultime pièce au dossier : Disney ment. Mickey prétend adapter en prises de vue réelles ses films d’animations les plus célèbres, mais certains de ces remakes sont à peu de choses près d’autres films d’animation, la créativité en moins.
Le Livre de la Jungle se targuait de faire interagir le jeune acteur avec un environnement quasi entièrement artificiel. Le Roi Lion va plus loin encore, puisque les seules choses à peu près tangibles de cette savane numérique sont trois bouts de rochers et quatre brins d’herbe. Le reste – animaux, particules, eau, des pans entiers de décor – n’est que nuances de textures composées et créations 3D.
À l’exception de Mulan et de Peter et Elliott le Dragon, les autres films débordent également de CGI, parfois pour des raisons évidentes, parfois pour simuler la moindre bestiole insignifiante. Bien entendu, le travail abattu par les animateurs, surtout sur Le Roi Lion, est colossal et, contrairement à ce que certains avancent, les effets spéciaux numériques ne valent pas moins que les effets spéciaux pratiques. Tout est une question de dosage et certains artistes sont parvenus à s’en emparer pour étoffer leur direction artistique.
Reste que la promesse est rarement tenue : ces productions Disney ne transposent dans la réalité les dessins animés. Tout juste s’amusent-elles à trouver des interprètes qui donneront plus que leur voix, quand elles ne s’en passent pas carrément. Faute d’apporter la moindre plus-value au procédé, les exécutifs de la firme aux grandes oreilles auraient pu au moins faire preuve de ludisme, organiser une gigantesque reconstitution en cosplay. Il faudra se contenter de démonstrations techniques impressionnantes… mais vides de toute humanité ou même de toute émotion.
FAQs
Why are Disney movie remakes receiving criticism?
Disney movie remakes are being criticized for lacking depth in character development, homogenization of storytelling, and excessive use of CGI that often fails to capture the essence of the original animated films.
Which directors have been mentioned in the review for their absence in certain Disney remakes?
Directors like Guy Ritchie, Robert Zemeckis, and David Lowery have been noted for their absence in certain Disney remakes, raising concerns about the lack of unique directorial vision in these films.
What is the main issue with the CGI in Disney remakes?
The main issue with CGI in Disney remakes is that it often overwhelms the visual storytelling, leading to a disconnect between the animated and live-action elements, diminishing the overall impact of the films.
How have Disney movie remakes deviated from their original animated counterparts?
Disney movie remakes have deviated from their original animated counterparts by focusing more on technical spectacle than on capturing the emotional depth and charm of the classic animated films.
What is the impact of the lack of character development in Disney remakes?
The lack of character development in Disney remakes results in shallow and unengaging narratives, where new characters are introduced superficially without proper exploration, detracting from the overall storytelling experience.
Why are Disney movie remakes criticized for their narrative approach?
Disney movie remakes are criticized for their narrative approach due to the tendency to streamline and sanitize the original stories, removing elements that added depth and complexity to the plots, resulting in a more generic and formulaic storytelling.
What is the significance of directorial vision in Disney remakes?
Directorial vision plays a crucial role in shaping the creative direction of Disney remakes, as it can infuse the films with unique perspectives, thematic depth, and artistic flair that differentiate them from mere commercial adaptations.
How do Disney movie remakes compare to their animated counterparts in terms of emotional impact?
Disney movie remakes often fall short in delivering the same emotional impact as their animated counterparts, as they prioritize visual spectacle over genuine emotional resonance, leading to a sense of artificiality in the storytelling.
What is the audience response to the lack of authenticity in Disney movie remakes?
Audiences have expressed disappointment at the lack of authenticity in Disney movie remakes, citing the excessive use of CGI and the absence of genuine human connections as key factors that detract from the overall viewing experience.
How can Disney improve its approach to movie remakes based on the feedback provided in the review?
Disney can improve its approach to movie remakes by prioritizing character development, embracing diverse directorial visions, and striking a balance between technical innovation and emotional storytelling to create films that resonate with audiences on a deeper level.
Conclusion
In conclusion, the review of Disney movie remakes highlights the challenges faced by the studio in adapting classic animated films into live-action versions. From issues with character development to the overreliance on CGI, there are significant areas for improvement to ensure that these remakes capture the essence and magic of the originals. By addressing these concerns and embracing a more nuanced and artistically-driven approach, Disney can create remakes that resonate with audiences and stand out as unique cinematic experiences.
Tags:
Disney, Movie Remakes, Live-Action, CGI, Character Development